A toutes celles et ceux qui sont angoissés, désemparés, à toutes celles et ceux qui doutent, je me permets de rappeler quelques pistes pour exercer au mieux leur difficile métier de parents :
Conseils aux parents
- prenez un peu de distance avec votre propre histoire, mais soyez vous-mêmes.
- ne vous sentez pas coupable d’être en opposition, de gronder, de donner un cadre qui va sécuriser votre enfant, de sévir, si nécessaire.
- remettez votre enfant à sa place d’enfant : ce n’est pas à lui de faire la loi.
- n’hésitez pas à être ferme, à dire “ça suffit !”
- refusez tout chantage affectif.
- sachez consacrer du temps à votre enfant ; les tâches ménagères attendront.
- montrer un “front parental” uni. Discutez avec son autre parent si vous n’êtes pas d’accord sur des points précis, mais pas de désaccord devant lui !
- ne vous reposez pas trop sur “pléthore” de professionnels de santé. Certes, ils vous aideront à comprendre, mais il ne vous apporteront jamais de solutions toutes faites. C’est dans l’éducation que vous trouverez l’explication de certains comportements de votre enfant.
Quelques conseils aux parents
- affranchissez-vous des modèles. Prenez de la distance par rapport à la famille, aux profs, aux institutions… et suivez plutôt votre instinct. C’est vous qui savez ce qui est le mieux pour votre enfant.
- laissez, autant que possible, les enfants régler leurs problèmes entre eux et n’intervenez que s’il vous appellent à la rescousse ou que la situation dégénère. Analysez alors les sources du conflit, déterminez les torts (souvent partagés), faites le médiateur en invitant chacune et chacun à reconnaître les siens, à faire preuve d’humilité et de remise en question de soi. Restez vigilants : si ces heurts reviennent trop souvent, ils peuvent cachez un mal plus profond qu’une simple dispute passagère parfaitement normale.
- apprenez à vos enfants, par votre attitude et vos propos, qu’être malheureux à l’école n’est pas une fatalité : rappelez-vous vos meilleurs camarades, les profs qui vous ont marqués par leur savoir, leur humour… Démontrez-leur qu’en aimant ce que l’on fait, on fait toujours face plus aisément aux difficultés, que ce soit à l’école ou, plus tard, dans son travail.
- sachez passer sur des résultats scolaires en dessous de vous espérances ; encouragez plutôt vos enfants lorsqu’ils progressent. Faites leur bien comprendre que votre amour n’est pas uniquement lié à leur réussite.
- si ses résultats sont vraiment désastreux, essayez de comprendre – avec l’aide des enseignants – si cela ne cache pas un problème profond (dyslexie, troubles psychologiques…). Soyez vigilants au moindre changement de comportement (irritabilité, isolement, troubles du sommeil ou de l’alimentation…) accompagnant une chute des résultats scolaires et pouvant évoquer une dépression, des problèmes de racket, de harcèlement, de violence, de drogue…
- et, SURTOUT, acceptez de ne pas être parfaits !
Tenir le cap est essentiel
Vous vous tromperez, vous reviendrez en arrière, il y aura des cris et des larmes…
L’essentiel est de tenir le cap, jour après jour.
Si l’on garde en permanence à l’esprit ces quelques principes, les raisons d’être optimistes existent, au moins pour ce qui concerne l’autorité parentale.
Il est vital, pour nos enfants, que, par les effets d’un mouvement de balancier, peu à peu, les parents réajustent le tir en encadrant mieux leurs enfants et en sachant leur dire “non”.
Rejoignez l’école des parents, pour échanger et partager.
Christophe Labrousse
Fondateur et Directeur de l'Ecole-Collège Dominique Savio
Président de l’association Le Cercle des Parents pas Carrés
