Le mot du pédagogue
Lors des rendez-vous individuels que j’organise au sein de notre école des parents “le Cercle des Parents pas Carrés”, souvent les parents me parlent de punitions qu’ils peuvent donner à leur enfant. Je réponds toujours que la punition n’est pas forcément efficace, contrairement à ce qu’ils peuvent penser, car elle n’apprend pas à l’enfant à ne plus recommencer son geste ni à modifier son comportement.
Il est préférable, à mon sens, d’opter pour la réparation des faits. Et, pour que celle-ci soit éducative, c’est à l’enfant lui-même de proposer la forme de la réparation et de l’exécuter. Une méthode qui l’aidera également à apprendre la notion de responsabilité. La réparation peut être matérielle ou symbolique ( par des excuses et des gestes). Elle doit aussi être adaptée au type et à la gravité de l’infraction et peut s’effectuer une fois que l’enfant sera calmé. Par exemple, avant de réparer telle ou telle bêtise, si l’enfant est en colère et représente un danger pour lui, mais également pour les autres (la famille, la fratrie, l’internat, etc.) car il frappe, il doit être mis à l’écart : cela l’aidera à se calmer. Une fois calmé, l’enfant pourra alors mettre les mots sur sa colère et sera apte à réparer les dégâts commis par son comportement.
Afin que cette réparation ait du sens, il est impératif de rappeler les règles de la bonne conduite en lien avec la bêtise du jeune.
A Savio, il est indispensable de tenir cette ligne de conduite.
Christophe Labrousse