Rechercher la qualité, le perfectionnement, le dépassement de soi, c’est aussi accepter la médiocrité, le statu quo, le laisser-faire. Pourquoi ? Parce que l’enfant est comme une balle de tennis que l’on va lâcher et qui va rebondir. L’échec permet aux Saviotines et Saviotins de rebondir, de comprendre leurs erreurs pour ne plus les refaire par la suite.
Cependant, demander aux enfants de fournir des efforts devient presque un gros mot ou, pour faire plus court, du harcèlement.
En effet, ce mot “effort” est en passe de devenir indécent. “Perdez du poids sans effort” ou “Devenez riche sans effort” : ces slogans nous sont proposés dans presque tous les médias. “Tout, tout de suite… sans effort… et si possible gratuitement”. Tel est l’idéal que l’on prétend nous vendre, désormais. “Laissez-nous faire, on s’occupe de tout !”, nous explique-t-on. Ces slogans provoquent un véritable impact sur nos élèves : en l’absence d’efforts, en l’absence d’un apport constant d’énergie, les enfants n’avancent plus scolairement et se mettent parfois à régresser…
A nous, éducatrices et éducateurs, d’accompagner nos élèves dans la quête de l’effort afin qu’ils en soient heureux et puissent devenir libres.
Je repense à une chanson de Georges Brassens qui chantait :
“Entre nous soit dit, bonnes gens,
Pour reconnaître
Que l’on n’est pas intelligent,
Il faudrait l’être.”
Je vous laisse méditer.