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L'école des parents

École des parents : compte-rendu de l’atelier du 28 septembre 2018

LE CERCLE DES PARENTS PAS CARRÉS

6e atelier– 28 septembre 2018

COMPTE RENDU

Présentation de la formation CAPÉ ( Certificat d’Aptitude pour devenir un Parent Éclairé) aux personnes présentes. Formation qui sera repoussée de quelques semaines par apport aux dates prévues initialement.

Cette formation ne démarrera que lorsque cinq personnes au moins se seront inscrites car un minimum de participants est nécessaire pour les jeux de rôle qui auront lieu l’après-midi.

Prochaines dates du Cercle des Parents pas Carrés :

  • Le prochain atelier « Comment accompagner les ruptures ? » aura lieu le 8 décembre , de 10 h à 12 h, avec la participation d’Isabelle Jadaud.
  • Le 19 janvier : atelier « Comment accueillir les émotions des enfants ?» avec Émilie Michel
  • Christophe Labrousse sera au Salon du Livre de Niort le 20 octobre où il animer, l’après-midi, une conférence dont le thème est « Regards sur le handicap » en présence de Mme Michèle Bromet-Camou, invitée d’honneur du Salon.

     –     Une nouvelle permanence est à l’étude avec la mairie de Saint-Maixent et Christophe Labrousse a rendez-vous avec le maire de Niort le 22 octobre pour voir s’il est possible d’ouvrir une permanence dans les locaux de la mairie.

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COMMENT ABORDER LES SUJETS TABOUS EN FAMILLE ?

Christophe Labrousse indique aux participants que ce qui est important dans cet atelier c’est qu’ils puissent s’exprimer par rapport à ces tabous. Qu’est-ce qu’un sujet tabou ? Y-a-t-il encore aujourd’hui des sujets tabous  par rapport à il y a dix ans ? Est-ce que cette notion a évolué ? Est-ce que les tabous sont les mêmes qu’il y a dix ou vingt ans ? Prenons l’exemple de la sexualité. Si les mentalités ont évolué, cela reste un sujet délicat en famille. Quant aux médias, ils s’en sont emparé et traitent le sujet avec des dérives très graves. Il faut donc vraiment en parler avec ses enfants.

Un sujet tabou est un sujet dont on ne peut pas parler parce qu’il dérange. Mais qui dérange-t-il ? Il dérange souvent plus le parent que l’enfant car les parents sont d’une génération où ces problèmes n’étaient pas abordés ; ils ont été élevés avec une éducation qui n’offrait que deux propositions : cela se fait ou cela ne se fait pas. Après les grands traumatismes de la Deuxième Guerre mondiale et des guerres coloniales, les enfants étaient élevés dans une « éducation étouffée » où on ne parlait pas des sujets qui fâchent. Nos grands-parents influencés par leur environnement mettaient en œuvre une éducation qui leur paraissait être la bonne réponse.

Aujourd’hui, la violence est très présente chez les enfants, les parents ne jouent pas leur rôle d’encadrement à la maison ; il faudrait trouver une solution via l’éducation. Il y a en éducation actuellement une véritable révolution : ce n’est plus aux parents d’éduquer, mais aux enseignants.

La violence est partout y compris dans les jeux. Le jeu normalement est formateur. Dans le jeu, il y a un gagnant et un perdant. En revanch, on ne dispose pas de trois vies comme dans les jeux vidéos, et il faut savoir perdre : on ne se rend pas malheureux pour un jeu !

Il faut aborder tous les sujets avec ses enfants, y compris les « tabous ». C’est aux parents de le faire car les enfants, s’ils les abordent, sentent que cela met leurs parents mal à l’aise. C’est aux adultes de provoquer ces conversations. Il faut savoir entendre ; c’est compliqué parce que l’on a parfois l’impression de ramer à contre-courant, mais il faut saisir la balle au bond et aller au-devant de ses enfants. Les papas ont souvent du mal à aborder les sujets tabous ; pourtant c’est à eux de le faire car ils rassurent et, aussi, pour les mettre dans le coup de l’éducation.

Quels sont pour vous les sujets tabous ?

  • les secrets de familles (dont l’adultère)
  • l’abandon
  • Le handicap

Comment aborder le handicap avec votre enfant. D’abord quel regard portez-vous sur le handicap ? Quelles sont les clés que vous allez pouvoir donner à votre enfant ? Pour beaucoup de femmes, on assiste à un phénomène d’identification face au handicap. D’autres sont gênés. Le handicap est un terme qu’il faudrait retirer de la langue française. Mieux vaut utiliser le terme différent que celui de handicap. Voilà ce que l’on peut dire à un enfant : cette personne handicapée est née comme cela, c’est triste et malheureux, mais peut-être qu’un jour tu seras papa d’un enfant différent, que l’on voit souffrir et pour lequel on ne peut rien faire.

Il ne faut jamais oublier que tout le monde peut se retrouver handicapé à la suite d’un accident ou d’une maladie.

  • la maladie

Le cancer est une maladie terrible dont on voit les ravages. Il faut en parler en famille. C’est aux parents d’annoncer ce qui se passe, que le parent malade va perdre ses cheveux, être très fatigué à cause des chimios… Il faut faire en sorte que la maladie fasse partie du quotidien afin d’aider les enfants. Sinon ils vont se mettre à cauchemarder et à faire des bêtises.

  • le suicide

Aujourd’hui, un adolescent de 15 à 19 ans sur quatre met fin à ses jours. Pour un parent et surtout pour une mère qui a porté l’enfant c’est intolérable. Il faut surveiller, en particulier lorsqu’il y a un terrain génétique favorable. Ce n’est pas une fatalité. Comment peut-on en parler avec ses enfants ? C’est difficile car un enfant ne conçoit pas que l’on puisse mettre fin à ses jours. Une personne est au fond du trou et trouve néanmoins le courage de se donner la mort ; difficile à comprendre pour un enfant. On peut leur dire : cette personne avait fini de vivre. On peut ajouter : on en parlera plus tard et laisser le temps à l’enfant d’évoluer pour aborder à nouveau le sujet.

  • la violence

Il y a un vrai problème économique dans le secteur des fabricants de jouets car aujourd’hui on n’achète plus un Playmobil, mais un écran. Or le monde de l’informatique est un monde déjà tout créé, formaté et qui empêche de réfléchir par soi-même. Durant le temps passé sur l’ordinateur, sur une tablette ou un écran, l’enfant est absent.

Il n’y a plus de transmission des métiers manuels et la génération des 30-40 ans ne s’intéresse plus ni à la vie de leur commune, ni au monde associatif. Les associations sportives s’inquiètent car de moins en moins de jeunes s’inscrivent pour faire du sport. Plus personne ne s’engage.

  • la mort

C’est compliqué pour un enfant de comprendre la mort. Les contes de Perrault et des frères Grimm sont malsains et préfigurent les jeux vidéos. Jusqu’à 4 ans, l’enfant n’a pas conscience de la mort, à partir de 5 ans il l’intellectualise. Il est important de parler de la mort parce que l’on y passera tous. La mort fait partie de la vie. Pour en parler, on peut prendre l’exemple de la nature : au printemps les fleurs naissent, puis en automne les feuilles tombent. Les enfants ont surtout peur que leurs parents meurent. On entend parfois des parents dirent à leur enfant « tu vas me faire mourir de peur ». Il ne faut pas utiliser ces termes.

La vie continue, la terre continue de tourner. Nous ne sommes là que de passage. Il faut dire à ses enfant s : « nous mourrons  quand nous aurons fini de vivre ».

Il ne fut jamais parler de la mort dans la chambre de l’enfant ; il faut en parler autour d’une table, mais la voiture reste le meilleur endroit pour une conversation de ce genre.

– les addictions (drogue, alcool, écran)

Ne jamais juger, mais expliquer. Aujourd’hui 80% des adolescents fument du shit dans les collèges. On n’a pas encore assez de recul pour bien apprécier les ravages que cela va provoquer. L’alcool est une fuite. L’alcool, comme la drogue, apportent l’illusion du bien-être, la drogue encore plus d’où le danger. C’est comparable aux jeux vidéos.

 

  • la sexualité

Aujourd’hui, on est obligé d’expliquer à nos enfants ce que c’est que la sexualité. Beaucoup ignorent ce que c’est que l’amour, d’éprouver un sentiment, de tomber amoureux et confondent l’acte amoureux et l’acte sexuel. Les hommes ont un véritable travail à faire pour que la femme ne soit pas considérée comme un objet sexuel. Dans l’acte sexuel, il n’y a pas un dominant et un dominé. Il faut insister sur le respect dû à l’autre, c’est un respect mutuel. Il est nécessaire de faire prendre conscience aux enfants que l’on doit respecter l’autre.

Ne jamais embrasser ses enfants sur la bouche ni leur imposer votre nudité. Il y a une frontière à ne pas dépasser, c’est de l’ordre de l’intimité, sinon cela fait des dégâts lorsque les enfants ayant grandi se mettent en couple.

 

  • l’argent

Les enfants vivent chez vous. Il faut instaurer des règles et leur faire comprendre entre autre que vous avez un budget que vous devez respecter. Sinon l’enfant est tout puissant chez vous et cela va engendrer de l’agressivité et de la violence. Il faut toujours leur rappeler le cadre. Vous pouvez faire un contrat d’engagement avec vos enfants, comme c’est le cas à Savio avec les Saviotins. Les règles doivent être clairement édictées. L’argent de poche n’est pas un dû. Les enfants ont des droits, mais ils ont aussi des devoirs tout comme les parents.

  • Les sentiments

Les adolescents ont du mal à exprimer leurs sentiments ; c’est une période de leur vie où ils sont dans la pudeur. Pourtant, il faut être vigilant quand ils commencent à avoir des coups de cœur. Il faut aussi les informer des transformations que leurs corps vont subir. Ces sujets sont primordiaux pour leur construction et ils doivent être conscients qu’ils ne vivent pas dans un monde de bisounours.

Ainsi lorsqu’ils quitteront la maison familiale, ils seront autonomes et sauront faire la part des choses.