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L'école des parents

Compte rendu de la conférence débat du 19 octobre

LE CERCLE DES PARENTS PAS CARRÉS – 11e SÉANCE – 19 octobre 2019

Christophe Labrousse : animateur

Thème : « Parents : savoir dire non » et « « Ados apprendre à dire non « 

COMPTE RENDU – 1ère partie

Ce n’est pas si facile pour un parent de savoir dire « non » à son adolescent car il craint avant tout que ce dernier ne s’emporte ou qu’il commette une bêtise, ou qu’il brave l’interdiction.

CONSTAT

Il s’agit de répondre ici avec respect par la négative à la demande d’un adolescent qui souhaite se voir offrir le dernier téléphone portable, avoir l’autorisation d’aller à une fête et de rentrer plus tard que prévu, pouvoir acheter de la bière ou de l’alcool, avoir l’autorisation de pouvoir fumer, etc

CLÉS

Je vous propose de réfléchir avant de répondre, de prendre tout votre temps pour justifier les raisons qui motivent votre refus. L’important c’est qu’il enregistre que votre « non » ne rentre pas dans la catégorie « abus de pouvoir », mais que votre décision est motivée par une raison valable<. De plus, il y a le non négociable, et il faut tenir bon ! En effet, votre réaction, ferme et « parentale » pourra lui permettre de cheminer et mieux accepter ce refus et de sentir qu’il est respecté, bien que déçu. Mais… votre ado va revenir à la charge, alors tenez bon dans votre refus. En effet, ne pas hésiter à rester ferme, même si cela oblige à passer une mauvaise soirée : les ados sont des professionnels de la bouderie, mais il e faut pas céder. Contrairement aux apparences, ils comprennent très bien nos refus et savent que notre rôle implique d’interdire avec bienveillance. Il y a un temps pour formuler les interdictions et un autre pour exprimer qu’on s’aime, mais il est indispensable de séparer les deux.

Quand on leur dit « non », on impose des limites, on pose un cadre, indispensables pour les jeunes. Ils préfèrent d’ailleurs une position radicale – qui va les sécuriser immédiatement – à une position hésitante, plutôt que des parents qui tentent de séduire leur ado au lieu de manifester leur position.

Il faut absolument respecter votre ado afin d’assurer une bonne relation avec lui. J’entends régulièrement des parents se plaindre du « manque de respect des jeunes de cette époque » ; alors, je leur demande s’ils sont eux-mêmes respectueux vis-à-vis d’eux ? Pourquoi ? Tout simplement parce qu’il y a plusieurs façons de manquer de respect à son ado : ne pas l’écouter, hausser le ton injustement, ne pas tenir ses promesses, le juger, etc.

Il est primordial de comprendre qu’en ayant une autorité acceptable et participative, vous obtiendrez une plus grande estime.

Dire « non », c’est d’abord apprendre au jeune à se différencier. Quand on lui dit « non », c’est que l’on est différent de lui, qu’on est une autre personne. Ce qui permet de s’individualiser et lui évite de rester dans la fusion avec ses parents. En bref, lui dire « non », c’est l’aider à devenir autonome naturellement.

Les parents doivent oser dire « non » à leur enfant, quitte à ce qu’il leur en veuille et les prenne pour des arriérés. L’adolescence est une période de grande fragilité ; l’enfant a besoin que ses parents lui dictent des règles pour se rassurer sur leur résistance parentale et pour lui é viter de succomber à ses tentations. D’ailleurs on considère souvent à tort que les interdits briment les enfants, alors que l’interdiction a pour fonction de structurer l’affectivité (« c’est parce que je t’aime que je t’interdis de faire ça »). En revanche, interdire ne veut pas dre tout vivre et tout savoir de la vie de son ado. L’adulte doit être garant du processus de séparation en encourageant le détachement de l’adolescent.

COMPTE RENDU – 2e partie – « Ados apprendre à dire non »

Mettez-vous à la place de votre ado.

Refuser d’aller quelque part, se faire respecter, ne pas céder aux pressions du groupe, etc. Dans toutes ces situations, il s’agit pour nos ados, d’oser dire NON. Que ce soit à leurs camarades de classe, leurs amis, leurs professeurs ou leurs parents, s’ils se sentent incapables de dire « non », ils courent au devant de conséquences et ils perdront leur liberté. Peur de déplaire, personnalité réservée ou timide, influençable…, autant de profils susceptibles de se laisser entrainer dans des situations qui les enferment. La bonne nouvelle, c’est que cette incapacité n’est pourtant pas fatale : s’affirmer ou encore s’opposer, ça s’apprend. Et, en tant que parents, vous avez un rôle important de protection et d’accompagnement à jouer. Il suffit alors de comprendre d’où viennent les faiblesses de votre ado.

Vos constats sur la personnalité de votre ado

Ce dernier peut se sentir incapable de dire « non » pour ne pas peiner ou décevoir autrui. Certains ados se montrent dans l’incapacité physique et mentale de s’opposer par un « non ». Par exemple, s’opposer à son père concernant son choix d’étude à la place de son ado. De même, certains ados ont du mal à résister face à la pression d’un groupe : « Tout le monde le fait, alors moi aussi ». Et dans le contexte d’une relation amoureuse se soumettre aux désirs de l’autre entraîne forcément une relation déséquilibrée avec le risque d’accumuler des rencœurs et de perdre l’estime de soi.

Vos clés : Posez vous-mêmes les questions à la place de votre ado qui ne sait pas ou ne peut pas.

Savoir dire « non » permet de se distinguer, même si on risque d’être jugé, ce qui est parfois moins risqué que de se retrouver impliqué dans des situations dangereuses (par exemple : oser dire « non » au groupe qui propose d’entrer en effraction quelque part et qui se retrouve au commissariat une heure plus tard). Il s’agit de réfléchir en se posant des questions simples : « Est-ce que je veux faire cela ou pas ? Est-ce que c’est bon pour moi ou pas ? Est-ce que je suis prêt à… ? » Etc. Savoir décider de refuser telle situation et savoir à quoi l’on veut dire non.

Quelques petites astuces

Avec des personnes peu connues, il est conseillé d’exprimer son refus de façon déterminée : « Non, merci, mais je vais m’en aller ». Inutile que votre ado se justifie : « J’aurais aimé, mais je ne peux pas car…etc., etc., etc. En effet, l’ado risque de se confronter à devoir réargumenter si la personne en face essaye de le faire changer d’avis. Avec des personnes proches, il doit certainement leur expliquer plus longuement sa position ou son motif de refus. Apprenez à votre ado à réfléchir alors, à l’avance, à ce qu’il veut dire sans repousser. Enfin, s’il est intimidé, il est préférable de sortir la carte du joker en lui donnant du temps : « Je vais réfléchir ». Une fois qu’il a bien réfléchi et qu’il a réussi à peser le « pour » et le « contre », votre ado doit revenir vers la personne pour voir si elle a bien compris sa décision et que c’est NON (et non-négociable).

Apprendre à dire « non » permet de prendre confiance en soi et d’affirmer sa personnalité quand on est adolescent.