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Le mot du Pédagogue N°2 : interférences à l’apprentissage ou au travail scolaire

 Dans le cadre de l’apprentissage et du travail scolaire, nous n’accordons pas assez d’attention aux inconvénients des interférences qui le limitent, l’empêchent et le compliquent. Ces interférences peuvent être légères ou fortes, mais elles son toujours gênantes.

De deux types différents, elles proviennent soit de l’extérieur, soit de l’intérieur. Dans les deux cas, c’est du problème de la concentration dont il s’agit. Les enfants de nos jours ne savent plus se concentrer ; nous allons essayer de les aider à améliorer leur concentration.

I – LES INTERFERENCES EXTERNES

Elles sont essentiellement sonores : musique, télévision, radio, portable (et sa noria de textos, SMS, etc), bruit : celui que font les gens qui ne sont pas concentrés sur une tâche, celui que font les conversations et les jeux des copains ou de la fratrie. Les parents parfois qui perdent patience : « depêche-toi », « allons, as-tu bientôt fini ? »

Comment y remédier ?

De manière assez simple. Savoir que pour travailler il faut se trouver dans un lieu calme et pour ce faire, il faut s’éloigner des autres, sources de bruit et s’isoler. Les parents doivent en être conscients et faire en sorte que l’enfant ou l’adolescent puisse disposer d’un lieu calme pour travailler.

Certains élèves estiment que la musique les stimule et les motive pour faire leurs devoirs. Il est impossible de bien faire deux choses à la fois. Si l’on est sensible à l’élan que peut donner la musique, alors il faut en écouter avant, puis s’arrêter et se mettre au travail dans le calme. C’est possible, il suffit de prendre la décision de s’arrêter d’écouter de la musique, d’abréger le plaisir pour passer à autre chose, mais en sachant que l’on aura la possibilité de revenir au plaisir plus tard.

L’amélioration du travail de l’enfant à la maison, ou en internat, passe par l’identification des interférences externes, ce qui est relativement simple à faire.

II – LES INTERFÉRENCES INTERNES

Elles sont un peu plus compliquées à gérer.

A – Le rêve et les pensées absorbantes

– Le rêve

L’enfant qui n’est pas passionné par un sujet ou une matière se laisse facilement embarquer par ses rêves vers d’autres contrées si le professeur a une voix trop douce par exemple ou bien monotone.

– Les pensées absorbantes

Ces pensées prennent toute la place et on n’arrive pas à s’en défaire, par exemple lorsque l’on a un souci, ou bien à la suite d’une dispute avec les copains, ou bien encore lorsque l’on a envie de faire quelque chose de plus drôle ou de plus intéressant que de travailler comme aller jouer au foot ou retrouver les gens que l’on aime bien. Ces situations absorbent toutes nos pensées et on n’arrive pas à se concentrer sur son travail.

B – Les croyances négatives sur soi-même

Ce sont les interférences les plus nuisibles sur le long terme ; il est vraiment important de les identifier et d’essayer de les dépasser. Elles sont issues d’un sentiment dévalorisant, commencent le plus souvent par « je suis » : je suis nul, je ne suis pas capable, je suis trop lent, etc. Ces croyances négatives sont comme des murs : le cerveau étant très obéissant, il fait tout pour donner raison à nos « je suis ».

C – Les jugements temporaires négatifs

Ces jugements sur ce que l’on apprend ou essaye de faire : c’est trop dur, je n’y arriverai pas, de toute façon je n’ai rien compris à cette leçon, avec ce prof là, je n’y comprends rien.

Ces pensées agissent comme les croyances négatives : ce sont des murs qui empêchent l’apprentissage d’une leçon qui devient très difficile, voire impossible.

D – Les projections dans le temps

Ces pensées concernent notre travail, mais viennent du passé et/ou nous emmènent vers le futur.

On se souvient de moments où l’on s’est senti mal : des situations délicates, des images désagréables, des paroles blessantes (lorsqu’un parent se fâche, lors d’une mauvaise note, d’un travail raturé par le professeur, d’une dictée difficile ou d’un exercice sur les fractions).

On s’imagine obtenir une nouvelle mauvaise note ou bien l’on pense à la tête du professeur mécontent, à la déception et aux cris des parents, aux punitions qui risquent de tomber. On se dit que l’on va redoubler et on a peur d’être la risée des autres élèves.

CONCLUSION

Toutes ces pensées, pendant qu’on travaille, limitent l’apprentissage, pour la simple raison qu’on n’est pas en train de faire ce que l’on dit qu’on fait : on dit à ses parents : « je suis en train d’apprendre mes leçons » mais en fait, on passe du temps à ruminer des pensées négatives. Si bien que sur une heure, à peine une demi-heure est consacrée au travail ! L’enfant a l’impression que les choses n’avancent pas, il ne sait pas sa leçon, mais il est quand même fatigué. S’il fait des exercices, entre chaque rêverie, il doit reprendre les choses depuis le début. Cet apprentissage est très peu efficace : l’élève finit par croire qu’il n’est pas doué, qu’il est lent, que c’est trop dur pour lui, qu’il n’est pas compétent…alors qu’en fait il n’arrive pas à focaliser ses pensées sur ce qu’il doit faire.

Il faut donc qu’il comprenne que la meilleure solution, la plus rapide aussi c’est :

Quand tu décides d’apprendre ta leçon, apprends-là vraiment !

Quand tu es en contrôle, sois à ton contrôle, vraiment !

Quand tu es fatigué, fais une pause. Quand tes pensées t’absorbent, renonce à travailler à ce moment-là ! Apprends à gérer tes pensées et à être totalement dans ce que tu fais.

Apprendre à contrôler ses pensées est un exercice à part entière, pas très difficile, mais qui demande beaucoup d’entraînement pour que le cerveau prenne de nouvelles habitudes de fonctionner et de « penser ». Cela demande aussi de s’y investir vraiment, mais c’est un gain de temps pour pouvoir aller se divertir !

Christophe Labrousse

29/9/2019