Le mot du pédagogue
Le confinement a généré, chez les jeunes, des angoisses, des phobies parfois, une perte de repères et, de ce fait, une réelle envie de retrouver le chemin de l’école. Et pour cause… Ce début d’année scolaire est bien différent des précédents, et mon constat est sans appel.
Comme je le répète souvent, le cadre proposé à l’école est vital et sécurisant pour les élèves : il pose les limites et apaise les enfants. Durant le confinement, ce manque de cadre “scolaire” a posé de nombreuses difficultés : il faut séparer la vie à la maison de la vie à l’école, comme il serait nécessaire de dissocier la vie privée de la vie publique. Ne confondons pas sphère privée et sphère éducative.
Rien ne remplacera la présence de l’enseignant et des agents. Leur posture est référence pour les élèves ; seul l’enseignant peut détecter, comprendre, reconnaître un enfant qui ne va pas bien, qui n’a pas compris ou qui est en train de “décrocher”, comme on aime à le répéter. C’est l’énergie de l’éducateur, son investissement, son écoute, sa persévérance, et j’en passe, qui déterminent l’énergie de la classe et l’appétence des enfants face au Savoir. Alors oui, enseigner est exigeant ! Privilégier la qualité des relations est primordial. Le travail en distanciel, c’est mieux que rien, mais il ne favorise pas la relation directe ou l’importance de l’instant. La relation “directe” ne se trouve pas sur un site…
Travailler en groupe ou apprendre avec les autres motive les enfants. Non plus l’esprit de compétition, c’est la notion de coopération qui doit prévaloir aujourd’hui car la situation sanitaire l’exige. L’école incarne la société ; l’élève ne peut évoluer socialement qu’en son sein. Ce sont les apprentissages qui consolideront le socle commun de compétences. En effet, la pédagogie saviotine mise en place et les différentes manières qu’utilise l’éducatrice ou l’éducateur pour faire avancer les élèves seront déterminantes dans la réussite de chacune et chacun.
“Savoir, c’est pouvoir agir et avancer en favorisant la qualité éducative et créatrice !”
Christophe Labrousse
16 octobre 2020