Le mot du pédagogue
A u niveau des relations familiales, le confinement va développer l’attachement, l’attention à l’autre dans la mesure où l’extérieur est anxiogène par sa dangerosité… Ok, la contrainte est sécurisante car le covid-19, cet inconnu, est angoissant…
Avec les contraintes imposées par le confinement, la solidarité ou “les” solidarités vont se renforcer, entre parents et enfants, entre voisins à la campagne, etc. Notre consommation va changer : on risque de passer de la quantité à la qualité, et aisser tomber – enfin – les produits que je qualifierai d'”inutiles”.
A la maison, chaque membre trouvera sa place, son “truc”. Chacun inventera sa manière personnelle pour trouver un mécanisme de défense et y prendre un certains plaisir, une certaine joie ; chacun se redécouvrira ; chacun comprendra que l’ennui est un bon carburant pour développer son côté créatif. Les jours ne doivent pas se ressembler car la routine conduit au manque d’estime de soi, à la désespérance, au sentiment d’inutilité. Ce temps de confinement nous permet de nous retrouver nous-mêmes, de puiser dans nos richesses personnelles et de voir quels sont nos besoins essentiels, de faire épanouir notre “je”, celui de l’être.
Pour moi, le confinement me permet de faire une pause – je crois que mon corps autant que mon esprit en avaient besoin -, de me libérer de toute pression, de toutes les réunions qui s’imposent à moi en tant qu’élu. Je vais, le week-end, m’adonner à mes passions : l’écriture, la lecture, le chant, mes futurs projets pour Savio, m’occuper de mes proches. Même si je demeure inquiet de la situation, je profite de ce confinement pour en faire un temps “nourri” pour moi !
Au sein de notre pays, chacun vit la même situation. Nous sommes tous “égaux” ; l’équité devient la même pour tout le monde : nous souffrons toutes et tous du manque de relations, de contacts humains, de Liberté.
Une des formes de solidarité est en train de se mettre en place, même si certains individus n’ont rien compris et resteront égoïstes. Il faut que nous restions, coûte que coûte, unis car, comme le chef de l’Etat l’a martelé lors d’une de ses premières allocutions télévisées, “Nous sommes en guerre” contre un virus, un ennemi traître et invisible qui tue. D’ailleurs, écoutez tous les termes appartenant au champ lexical de la guerre qui sont employés ces dernières semaines par les médias : “armée”, “combat”, “arme”, “confinement”, “ennemi”, “couvre-feu”, “restrictions”, et j’en passe.
A nous de nous créer un quotidien des plus agréables, à nous de profiter de ce temps de confinement pour en retirer tous les bienfaits !
Christophe Labrousse
Directeur-Fondateur de l’École-Collège Savio