Ces derniers jours, les Saviotines et Saviotins du Cycle 4 avaient pour mission d’effectuer des recherches sur les personnalités suivantes et de trouver leur point commun : Steve Jobs, Albert Einstein, Léonard de Vinci, Lewis Carroll, Pierre Curie, Jack Horner, Mika, Jamie Oliver, Pablo Picasso, Jules Verne, John Lennon, Steven Spielberg, Walt Disney, Winston Churchill, Richard Branson et Will Smith.

Le point commun entre toutes ces personnalités, sans exception, est le suivant : elles étaient ou sont toutes dyslexiques. En effet, avant de réussir leur vie et devenir des modèles pour beaucoup, ces personnes ont toutes été en décrochage scolaire, en échec scolaire, d’où ce choix. À travers ces exemples, je veux montrer et prouver à mes Saviotines et Saviotins que l’on peut être en décrochage scolaire, que l’on peut leur coller une étiquette de “dys” ou autre, mais qu’ils peuvent être capables, avec de la volonté, de l’observation et de la créativité, de devenir des “personnalités”.

Ces personnalités n’étaient pas faites pour l’école et on leur a promis un avenir sans issue… À cause de l’invisibilité de leur handicap, elles ont essayé de s’adapter aux autres. Pourtant, par nature, elles voyaient, pensaient et réfléchissaient différemment. En règle générale, on n’aime pas trop les gens qui sortent du rang, alors que, au contraire, le monde a besoin de toutes les intelligences, surtout des plus créatives, celles qui naturellement trouvent les voies de traverse, qui restent inexplorées et qui, au final, apportent les plus grandes révolutions. Elles avaient toutes un don – artistique ou scientifique -, que les autres ont préféré ignorer, et pourtant, ces pionniers ont persévéré, travaillé, suivi leur conviction et ils ont eu raison. Cela a payé. Il faut faire de sa différence une force.

À travers la pandémie que nous traversons et cette guerre entre la Russie et l’Ukraine, le monde de demain aura besoin de ces personnalités qui nous permettront d’avancer en fonction de l’évolution de la société.

À nous professeurs, éducateurs, de donner à nos élèves la rage, la persévérance et l’estime de soi. Il est impératif de ne jamais laisser personne leur dire que c’est impossible, qu’il ne faut pas rêver, ni espérer, ne viser trop haut, qu’ils ne valent rien, ou que ce n’est pas pour eux. Ils ont leur place sur les bancs de l’école et dans la société. Il faut garder sa curiosité, sa soif d’apprendre, c’est essentiel toute la vie. On a tous un talent, et on peut tous devenir extraordinaires. Il faut accepter les mains tendues. Seul, on ne va pas vite ; ensemble on ira plus loin.

“Quand je serai grand, je serai heureux !”

Je vous laisse méditer.

Bien à vous,