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William Delbecq : un sportif engagé

Président du Judo club de Melle, élu au Comité départemental du judo, responsable du district sud des Deux-Sèvres pour le judo et les disciplines associées (DA), William Delbecq se bat contre les idées reçues et aborde le handicap à sa manière.

Le Judo club de Melle qui a fêté son 50e anniversaire cette année propose différentes activités dont le judo bien sûr, le ju-jitsu, le taïso et le ne waza. Ces deux dernières disciplines, moins connues du grand public, sont intéressantes à des titres divers. Le taïso, signifiant « échauffement du corps », en japonais, représente une approche douce des arts martiaux. Basé sur le renforcement musculaire et la mobilité, il peut se pratiquer à n’importe quel âge. Chacun fait ce qu’il peut, l’essentiel étant de le faire avec plaisir. Quant au ne waza, judo au sol, il ouvre ce sport de combat aux personnes à mobilité réduite

Le sport au service du handicap

Car c’est là une préoccupation essentielle de William Delbecq : faciliter l’accès des personnes à mobilité réduite au sport. Il a ouvert le Judo club mellois aux handicapés et grâce à un taïso adapté obtient des résultats remarquables. Franck Gladieux, handicapé mental et physique, est devenu la mascotte du club. Le jeune homme s’est totalement investi dans le judo et en très peu de mois de pratique a remporté une médaille d’or régionale à Buxerolles, en janvier 2017. Il a, la même année, préparé les championnats de France malheureusement annulés à la dernière minute. Jusqu’à récemment, Franky ne se déplaçait qu’à genoux. Il marche maintenant avec un déambulateur, c’est dire l’impact du sport sur l’amélioration de sa vie quotidienne. C’est un véritable compétiteur et il continuera à progresser sans aucun doute, il en a la volonté.

Désormais, le fait d’avoir au club un professeur salarié à plein temps a permis à William et à l’IME, Institut Médico Éducatif, de Melle de se lancer un défi à propos de huit enfants handicapés, dont quatre autistes, à qui ils font faire du judo chaque lundi. Il est encore un peu tôt pour apprécier leurs résultats, mais ils ont déjà réalisé des progrès intéressants aussi bien physiquement que psychologiquement.

Le judo véhicule des valeurs fondamentales dont William Delbecq est imprégné et qu’il transmet chaque fois qu’il en a l’occasion. L’acceptation de l’autre et de ses différences est l’une de ses priorités. Au Judo club mellois, il n’y a pas de discrimination positive : le public n’applaudit pas quand un judoka handicapé réussit une prise. Il est traité à l’égal des autres et l’on considère que c’est normal qu’il réussisse.

Une approche originale du self-defense

William Delbecq est également instructeur de C3 Combat. Le self-defense permet de faire face à une agression, d’où malheureuseùent son utilité de nos jours. William fait partie des rares élus à avoir été formés par Jean Carrillo de Los Angeles, auprès de qui il a obtenu son diplôme avec une médaille d’excellence. La caractéristique de l’enseignement de Carrillo est d’insister sur l’aspect psychologique de l’agression. De nombreuses écoles se concentrent sur la nature physique de l’agression et oublient totalement l’aspect mental. Or seul un mental fort vous permet de vaincre.

Dans la conception de William, le self-defense se caractérise par trois mots : rapidité, efficacité, violence. Si on veut utilement faire face à une agression qui, ne l’oublions pas, peut se terminer par la mort, la rapidité est essentielle ainsi que la violence de la réaction. Une agression est un acte très grave, pour bien y répondre il est indispensable de s’y préparer physiquement et psychologiquement et de se montrer plus vicieux que son agresseur.

La première chose : connaître les points faibles de son adversaire qui ne veut ni se faire arrêter, ni qu’on lui fasse du mal. Par ailleurs, plus vous gagnerez du temps, plus le doute s’installera chez lui et sa motivation s’en trouvera diminuée. Les cours de William travaillent à développer l’agressivité de ses élèves. Pour ce faire tout est bon. Ce géant débonnaire crie, hurle des insultes, et les pires, dans une ambiance très différente de celle d’une salle d’entrainement ! Exacerbée, cette violence que nous avons en nous doit aussi être contrôlée car elle ne doit s’exprimer qu’au bon moment pour être efficace. Ensuite interviendra la partie technique : l’apprentissage des zones sensibles du corps qu’il faudra frapper sans hésitation, l’objectif étant de priver l’agresseur de l’un de ses sens.

Un nouvel intervenant à l’École-Collège Savio

Depuis la rentrée 2017, William Delbecq donne une heure et demie de cours aux Saviotins le mardi soir. Il leur fait pratiquer du self-defense, du taïso et de la lutte.

Dans le cadre de ces cours, l’approche est éducative et il fait d’abord découvrir aux enfants le code moral du judo, le but étant de leur enseigner à ne pas devenir des agresseurs. On leur parle de la psychologie de l’agresseur afin qu’ils pénètrent son esprit et sachent mieux se défendre. Durant les exercices pratiques, le travail s’effectue en douceur pour que personne ne se blesse. Le taïso où beaucoup d’exercices se pratiquent en binômes est apprécié des Saviotins : les rires fusent, le stress est évacué et la confiance revient en soi.

Mettant ses idées en pratique, William Delbecq joue un rôle important dans l’évolution des mentalités et fait en sorte de changer le regard porté sur le handicap tout en repoussant les limités de la personne à mobilité réduite.